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Les années 1950
L'influence du jazz dans la peinture de Pollock
Ornette Coleman (saxophone alto) et son double quartet
Don Cherry (Trompette)
Scott la Faro (contrebasse)
Billy Higgins (Batterie)
Eric Dolphy (Clarinette basse)
Freddie Hubbard (Trompette)
Charlie Haden (Basse)
Ad Blackwell (Batterie)
First take (Free Jazz) enregistré une 1ère fois en 1960
Ecoute de 11'31 à 13'48
Le titre de l'album Free Jazz et sorti en 1961 va donner son nom au nouveau style de jazz.
Ce style revendique la rupture avec les styles de jazz qui le précèdent (New Orleans, Swing, be bop...)
A la recherche des racines afro-américaines du jazz et dans l'idée de s'affranchir des modèles occidentaux
Coleman a même inventé son propre terme « harmolodie » pour désigner l’acte d’émancipation des schémas habituels (issus de la tradition musicale européenne) du rythme, de l’harmonie et de la mélodie
Si aucun repère mélodique n'est donné, l'oreille du mélomane amateur peut quand même se retrouver dans cette "jungle" de notes grâce aux gestes contrastés qui s'enchaînent.
On entend la grande liberté d'improvisation et la volonté de rompre avec le passé dans cet extrait
mais on entend surtout des contrastes :
les TUTTI contre les Soli
une structure est respectée : les couleurs des instruments s'expriment de manière organisée :
11'31 fin du Solo de contrebasse de Charlie Haden
11'45 Cris à l'unisson et Explosion : TUTTI
11'54 Solo de Contrebasse (Scott La Faro) avec accompagnement de l'autre basse et des cymbales de la batterie
13' Chaos TUTTI
13'10 Solo de batterie
Des nuances sont tout à fait perceptibles et génèrent des contrastes également
ex. Cris tutti FFF à 11h45 contre P du jeu de la basse qui redémarre feutrée
On pourrait parler de jeu sur les TEXTURES SONORES : fixité du CRI TUTTi par ex. avec blocs sonores
et fluidité des lignes mélodico-rythmiques qui semblent s'échapper comme des flammes à 13' avec le CHAOS
Plus que dynamique, cet extrait est fébrile, voire violent quand les sons jaillissent de toute part sans direction établie ou annoncée.
A part un ressenti à vif des textures sonores contrastées et une perception des différents timbres d'instruments, l'auditeur ici est face à une oeuvre artistique tellement libre qu'elle en a dérouté plus d'un, jazzmen compris.
L'enregistrement en stéréophonie avec deux quartets peut également déstabiliser la perception de l'espace sonore.
Pas de grilles harmoniques ni de repères mélodiques pour s'appuyer, à peine un battement fébrile quasi constant des balais sur les cymbales.
Contexte politique et social aux USA
de 1955 à 1962 on assiste à une progression des mouvements noirs