• Faire sonner un texte

    Comment mettre en valeur un texte pour qu'il sonne et soit compris ?

     

    Exercice 1 : seul(e) puis à plusieurs

    Lis le texte suivant en entier, entraîne-toi à le dire avec des variantes selon le texte :

    -en variant le caractère (fatigué, émerveillé, triste, en colère, moqueur, apeuré...)

    -en variant la vitesse de la pulsation (tempo lent, modéré ou rapide)

     

    A plusieurs (avec les élèves qui ont le même texte) : Répartissez-vous les passages du texte et faites en sorte d'enchaîner la lecture (avec les variantes de caractères et de tempos). Entraînez-vous pour être enregistrés

     

     

     

    Auto-évaluation : coche la case qui correspond à ton interprétation enregistrée

    Compétence musicale : Interpréter un projet devant d'autre élèves et expliquer les choix artistiques 

    Socle commun : D1.4 / D3 / D5

     

    Maîtrise insuffisante

    Maîtrise fragile

    Maîtrise satisfaisante

    Très bonne maîtrise

    J'adopte facilement la posture de l'orateur

     

     

     

     

    J'articule de manière claire quand je m'exprime

     

     

     

     

    Je varie le caractère du texte

     

     

     

     

    Je varie la vitesse du tempo

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    En mémoire de Craonne/ Lycée Gaspard Monge

     

    Quand au bout d'huit jours, le r'pos terminé,
    On va r'prendre les tranchées,
    Notre place est si utile
    Que sans nous on prend la pile.
    Mais c'est bien fini, on en a assez,
    Personn' ne veut plus marcher,
    Et le cœur bien gros, comm' dans un sanglot
    On dit adieu aux civ'lots.
    Même sans tambour, même sans trompette,
    On s'en va là haut en baissant la tête.

    Refrain
    Adieu la vie, adieu l'amour,
    Adieu toutes les femmes.
    C'est bien fini, c'est pour toujours,
    De cette guerre infâme.
    C'est à Craonne, sur le plateau,
    Qu'on doit laisser sa peau
    Car nous sommes tous condamnés
    C'est nous les sacrifiés !

     

     

    Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance,
    Pourtant on a l'espérance
    Que ce soir viendra la r'lève
    Que nous attendons sans trêve.
    Soudain, dans la nuit et dans le silence,
    On voit quelqu'un qui s'avance,
    C'est un officier de chasseurs à pied,
    Qui vient pour nous remplacer.
    Doucement dans l'ombre, sous la pluie qui tombe
    Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes.

     

    REFRAIN

    C'est malheureux d'voir sur les grands boul'vards
    Tous ces gros qui font leur foire ;
    Si pour eux la vie est rose,
    Pour nous c'est pas la mêm' chose.
    Au lieu de s'cacher, tous ces embusqués,
    F'raient mieux d'monter aux tranchées
    Pour défendr' leurs biens, car nous n'avons rien,
    Nous autr's, les pauvr's purotins.
    Tous les camarades sont enterrés là,
    Pour défendr' les biens de ces messieurs-là.

    au Refrain

    Refrain

    Ceux qu'ont l'pognon, ceux-là r'viendront,
    Car c'est pour eux qu'on crève.
    Mais c'est fini, car les trouffions
    Vont tous se mettre en grève.
    Ce s'ra votre tour, messieurs les gros,
    De monter sur l'plateau,
    Car si vous voulez la guerre,
    Payez-la de votre peau !

     

    Chanson de Craonne

    François Guernier 

    La chanson de Craonne / Sanseverino

    version blues (solo et guitare)

     

    Version de Tichot 

     

    Faire sonner un texte

    Assaut sous les gaz, Otto Dix, 1924

    Aquatinte

     

     

    Tim Dup, Paradoxe, 2017

    (Rapport entre le titre et les paroles?

    Mise en valeur du texte

    Expression vocale du chanteur ?)

     

    J’suis l'hypothèse, l'équation 
    La réponse et la question 
    Je suis la joie, le bonheur 
    La tristesse et la douleur 
    J'suis la haine et l'amour 
    La fatigue et l'envie 
    J'suis le vide et la foule 
    La passion, le mépris
    J'suis l'paradoxe, l'antithèse, le singulier 
    J'suis l'schizophrène, l'inconnu et la complexité 
    J'suis l'paradigme qui sans cesse dans cette société 
    Doit faire des pieds et des mains pour se réinventer
    Le souffle court, les yeux embués de larmes, en apoplexie 
    A sillonner l'asphalte brûlant au soleil de midi 
    Je me cherche et te cherche, les écouteurs vissés sur les oreilles 
    Paumé dans ce maquis urbain, où la voûte céleste s'élève 
    Et les notes mortes d'un vieux gospel 
    Résonnent, s’époumonent, me parviennent 
    Des murs

     

    Tim Dup, Paradoxe, Illustration

    (Rapport entre le titre et l'image ?) 

     

     

    Martin Luther King,

    I have a dream

    28 août 1963

    Mémorial de Lincoln, Washington

     

     

    Discours caricatural dans Le dictateur de Chaplin

    1940

    Premier film parlant du réalisateur